Julien Botella est agrégé de Lettres modernes, docteur en études théâtrales et membre associé du laboratoire LLA-Creatis. Ses travaux portent sur le symbolisme et sur le néo symbolisme. Il a publié plusieurs articles sur la danse de Loie Fuller (European drama 2015; Registres 2017), sur le théâtre de Marguerite Duras (Brill, 2018) et sur les derniers spectacles de Claude Régy (Etudes Théâtrales, 2021). Il mène parallèlement une réflexion sur la didactique du théâtre en milieu scolaire (Repères, 2022). Il enseigne dans le secondaire ainsi qu'à l'université Champollion d'Albi et Jean Jaurès de Toulouse.
“La Loïe Fuller sans voile et sans fard: journal d’un corps scénique et médiatique”
Icône Belle-Époque, muse symboliste, égérie des Folies-Bergère, pionnière de la danse moderne, directrice de troupe, Loïe Fuller est une artiste multiple et insaisissable. Considérée comme une “danseuse au corps nié” par ce qu’occultée et transfigurée par des dispositifs qu’elle renouvela continuellement, “La” Loïe Fuller n’a jamais cessé d’oeuvrer pour la reconnaissance de sa singularité de danseuse, d’actrice, d’artiste et de femme. Cet temps de rencontre aura pour but d’interroger l’image de soi construite par Loïe Fuller, à commencer par l’image de son corps, un corps que les canons de son temps ne prédestinaient pas à la danse. Profitant de son immense notoriété, Loïe osa donc se découvrir. C’est ce mouvement de découverte de soi par la mise en jeu d’un corps singulier que nous souhaitons mettre en exergue, en montrant comment, par-delà les voiles qui l’ont rendue célèbre, Loïe Fuller releva le défi de l’incarnation avec les moyens scéniques, médiatiques et symboliques qui furent les siens.
Organisé par Séverine Abiker et Cyrielle Dodet - Groupe Textes, Contextes, Frontière