Faire carrière à Rome

Publié le 21 juillet 2021

Jeudi 9 septembre

13H30-14H00 : ACCUEIL ET INTRODUCTION

  • 14h00-14h30 : Audrey Bertrand (Université Gustave Eiffel – Laboratoire ACP) – Des carrières politiques au miroir de la colonisation (des débuts de la République au IIIe s. av. n.è.)
  • 14h30-15h00 : Ghislaine Stouder (Université de Poitiers – Laboratoire HeRMA EA 3811) - Des diplomates de carrière à Rome ?
  • 15h00-15h30 : Thibaud Lanfranchi (Université Toulouse 2 Jean Jaurès – EA 4601 PLH-ERASME) – Une carrière des tribuns militaires à pouvoir consulaire ?

15H30-16H00 : DISCUSSIONS
16H00-16H30 : PAUSE-CAFÉ

  • 16h30-17h00 : Pierangelo Buongiorno (Università di Macerata) – Un popolo di iuris periti? ‘Herkunft’ e ‘soziale Stellung’ dei giuristi repubblicani, 70 anni dopo Kunkel»
  • 17h00-17h30 : Philippe Le Doze (Université Rennes 2 – UMR 6566 CReAAH) – Faire carrière à Rome : le cas des hommes de lettres
  • 17h30-18h00 : Mattia Balbo (Università degli Studi di Torino) – Politique et économie à l’âge d’or de la censure (IIIe-IIe s. av. J-C.)

18H00-18H30 : DISCUSSIONS


Vendredi 10 septembre

08H00-08H30 : ACCUEIL

  • 08h30-09h00 : Cyrielle Landrea (Université Bretagne Sud – TEMOS 9016) – Faire carrière dans l’ombre de ses frères : le cas de C. Claudius Pulcher (pr. 56)
  • 09h00-09h30 : Guillaume de Meritens (École française de Rome) – Cedant arma togae : la carrière politique du fils de Cicéron, des guerres civiles au Principat
     
  • 09h30-10h00 : Daniele Miano (Université d’Oslo) – Le praefectus Capuam Cumas : Entre fantôme historiographique et réalité

10H00-10H30 : DISCUSSIONS
10H30-11H00 : PAUSE-CAFÉ

  • 11h00-11h30 : Robinson Baudry (Université Paris X Nanterre, ArScAn UMR 7041) – Carrière et défaites
    électorales lors des deux derniers siècles de la République romaine
  • 11h30-12h00 : Clément Chillet (Université Grenoble Alpes ; LUHCIE, EA 7421) – « Faire faire carrière à Rome » ou les élus malgré eux.
  • 12h00-12h30 : Raphaëlle Laignoux (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – UMR 8210 ANHIMA) – Cursus libertorum : quand les affranchis font carrière pendant les guerres civiles

12H30-13H00 : DISCUSSIONS
13H00-14H30 : REPAS

  • 14h30-15h00 : Cristina Rosillo-López (Universidad Pablo de Olavide) – La importancia de las comisiones de redacción y de los consilia en el cursus honorum tardorrepublicano
  • 15h00-15h30 : Bertrand Augier (Université de Nantes – CRHIA) – « Engagez-vous, rengagez-vous, qu’ils disaient ». Des carrières d’officiers à la fin de la période républicaine ?
  • 15h30-16h00 : Alexandre Vincent (Université de Poitiers – Laboratoire HeRMA EA 3811) – Tubas uirumque cano : les carrières militaires des musiciens
  • 15H30-16H00 : DISCUSSIONS
  • 16h30-17h00 : Frédéric Hurlet (Université Paris X Nanterre, ArScAn UMR 7041) – Conclusions

Argumentaire

Le cursus honorum est l’un des aspects les plus connus du monde romain, mais on oublie souvent qu’il a sa propre histoire, liée à l’histoire de la création des magistratures romaines à partir du Ve siècle avant J.-C. Ce n’est pourtant qu’à partir du début du IIe siècle qu’il connut sa forme canonique qu’apprirent des générations de latinistes et d’étudiants. R. Rilinger avait déjà insisté sur les liens entre cursus et conquête[1]. Plus récemment, H. Beck a montré combien cette mise en place accompagnait la hiérarchisation et le creusement des inégalités au sein de la classe dirigeante romaine[2]. Ce colloque voudrait rouvrir la réflexion sur la notion de cursus à Rome et l’élargir aux autres pans de la société, à la fois parce que les magistrats ne sont pas les seuls à faire carrière, mais aussi parce que les normes et conduites aristocratiques se diffusent bien souvent dans l’ensemble de la cité. Que signifiait faire carrière à Rome sous la République ? Si la question a été abordée pour l’époque impériale dans certains ouvrages bien connus comme Les carrière procuratoriennes équestres de H.-G. Pflaum[3], notamment parce que de telles études peuvent s’appuyer sur une documentation épigraphique abondante, elle a été relativement négligée pour la République romaine. Pour pallier ce manque, il s’agira bien sûr de se pencher sur les modalités de la carrière politique avant et après la formalisation du cursus honorum, mais aussi d’explorer d’autres champs concernant l’aristocratie ainsi que le reste de la société romaine : peut-on parler de cursus honorum aux Ve-IVe siècles ? de carrière diplomatique ? sacerdotale ? militaire ? servile ? artistique ? artisanale ? Le cas échéant, quels étaient les gradus dignitatis ? Il faudra donc déterminer les étapes constitutives des parcours propres à certains groupes (sénateurs, chevaliers, publicains, esclaves, soldats…), mais aussi étudier les attentes des acteurs, notamment en termes d’ascension sociale, et leurs représentations quant à ces parcours. Tout cela afin d’examiner si « faire carrière » est une notion pertinente pour une histoire de l’ambition et des parcours individuels pendant la République romaine.

 


[1] R. Rilinger, « Die Ausbildung von Amtswechsel und Amtsfristen als Problem zwischen Machtbesitz und Machtgebrauch in der Mittleren Republik (342 bis 217 v.Chr.) », Chiron, 8, 1978, p. 247‑312.

[2] H. Beck, Karriere und Hierarchie. Die römische Aristokratie und die Anfänge des cursus honorum in der mittleren Republik, Stuttgart, 2005.

[3] H.-G. Pflaum, Les Carrières procuratoriennes sous le Haut-Empire romain, Paris, 1960-1982 (5 vol.).