[cinéma] Ces conseillers qui nous gouvernent
Documentaire, 2016, 70 mns
Documentaire, 2016, 70 mns
Après avoir recueilli les récits de vie des détenus de la maison d’arrêt d’Albi, puis les avoir restitués entre les murs de la prison, les deux artistes du collectif RaconTarn les font aujourd’hui « sortir » dans le monde extérieur, mêlant les destins individuels aux impressions de la vie quotidienne derrière grilles et barbelés. Récits d’existences qui dérapent, pour quelques mois ou longtemps, et qui ressemblent terriblement à celles des « gens bien », car il y a souvent qu’un pas entre dehors et dedans. Etes-vous prêts à le franchir ?
Le verbe chauffé à blanc par l'accent du soleil arpente un peuple d’ombres et de lueurs portées par une guitare flamboyante. Le temps se distord, et on se laisse aller à la rêverie, à la détermination, à l’amour, à l’étrangeté. On s’éveille au cœur de paysages sensoriels à ras de peau. Samuel Covel est magnétique, libre, authentique, il nous invite à notre propre sauvagerie, notre nature, notre imaginaire, et nous rappelle qu'il est urgent de vivre. Une porte entrouverte vers le banquet de la métamorphose.
Ce nom est une bouteille à la mer lancée par un dauphin. Le strass est le mal du siècle. La paillette attire et tue. Ce groupe créé à l'initiative de deux femmes parle d'amour, de nature, de sexe, de tabou, de féminité, de maladie humaine, sur fond de poésie absurde. C'est un rock à multiples facettes, teinté de jazz, de funk, de chant lyrique, avec une espèce de diva rock un brin satirique. Elle chante en vers, en langue inventée, en sons et en bruits.
Brasier, parce que l’artiste en embuscade derrière ce nom écrit à l’estomac, dans une langue éruptive, incandescente. Auteur et interprète central du projet, Nicolas/Brasier explore ses zones d’ombre, névroses, impasses et agitations intérieures. Il s’y montre tour à tour colérique et blessé, excessif et fragile. Dans une écriture à la fois coup de poing et émouvante, il pose un regard peu amène sur le monde alentour, qu’il évoque sa province natale, le déterminisme social ou l’enfance maltraitée. Cynisme et humour ne sont pas en reste. Ça fait chaud au cœur.
Hier voltigeuse à quatre mètres au-dessus d’un sol de cirque, Heeka monte aujourd’hui sur scène, le chant viscéral et habité, accompagné d’une guitare nerveuse, déversant ses tripes crues et encore chaudes. C’est dans un univers folk-rock, teinté d’une forte âme blues, qu’elle nous emmène en voyage sur le dos d’un oiseau en vol ayant déjà perdu quelques plumes. Mais qui continue à chanter.
Marie-Magdeleine débarque au GRAIN, le Groupe de Réhabilitation Après un Internement ou N’importe, préfabriqué brinquebalant où elle devra animer un stage de théâtre le temps d’une folle journée… Une farce sur la représentation de la folie et la folie de la représentation, où il sera peu ou prou question de Schumann, Van Gogh, Marilyn, Batman et des troubles du comportement.
Nous sommes en 2092, dans le monde d'après. Missionnés par le gouvernement, deux éminents historiens, John Plook et Brandon Dupont, tiennent une conférence historico-musicale sur le monde d'avant. Voici le prétexte qui va permettre aux trois artistes de proposer une critique de nos contemporains à travers diverses chansons, sketchs, romans-photos et autres présentations PowerPoint douteuses.
Ça porte un nom d’aéroport, mais à l’embarquement on trouve un poète hanté, un pianiste en transit et un sorcier souffleur. La pluie les a soudés pour une épopée de notes et de mots. Une écriture raffinée, parfois drôle, souvent âpre voire brutale, mais jamais dénuée de tendresse et de poésie, le tout tinté d'une mélancolique sensibilité, d’une voix de tabac et de fumée qui s'élève dans des flamboiements insensés.
La BU d'Albi expose du 18 au 30 juin une trentaine d’oeuvres graphiques de Pôl Roux dans les trois salles de lecture, chaque espace illustrant une facette de son oeuvre. Dans la salle Nephtys, vous découvrirez La Parabole des Aveugles et Les Moniales d’Avila, d’une force monumentale. En mezzanine, une œuvre de 10 mètres de longueur vous surprendra, le Temps de l’Oubli... qui présente son travail calligraphique. Bien d’autres surprises vous attendent ! Le parcours sera ponctué de sculptures de Jean-Pierre Fondecave.