Dans le cadre du cycle de rencontres : Champollion 1822. L’Égypte, une passion française
Organisé par Clément Bur (INU Champollion, PLH-ERASME) et Laurent Bricault (Université Toulouse – Jean Jaurès, PLH-ERASME), à l'occasion de la célébration du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion.
Si la naissance officielle de l’égyptologie a été fixée au 27 septembre 1822, date à laquelle Jean-François Champollion fit part de sa découverte, les choses sont en réalité plus complexes. Puisant dans les récits des auteurs classiques, les humanistes de la Renaissance avaient réinventé une écriture hiéroglyphique entièrement symbolique avant que le Père Kircher, au xviie siècle, ne raccroche l’Égypte à l’histoire mondiale telle que l’avait pensée la Bible. Le siècle des Lumières ira un cran plus loin en postulant des liens génétiques entre l’Égypte et la Chine. C’est pourtant au cours de ce siècle que seront posées les bases qui permettront d’envisager l’écriture hiéroglyphique pour ce qu’elle est : une écriture complexe servant de support à une notation linguistique. La découverte de la Pierre de Rosette en 1799 fournira la clef de l’énigme et il reviendra à Champollion de l’avoir, le premier, correctement introduite dans la serrure.